vendredi 28 février 2014

Quitte ou double à Marseille

C’est « le » match que Cyril Lecocq et les basketteuses roquebrunoises attendent depuis maintenant trois mois et demi, depuis très exactement le 16 novembre.

Ce soir là, au gymnase Valgelata, les Azuréennes avaient interprété une nouvelle version de la fameuse fable du lièvre et de la tortue. Avec les Marseillaises dans le rôle du lièvre pour, à la pause, mener de 19 points 42/23. La « tortue roquebrunoise » s’était réveillée en deuxième mi-temps au point de revenir à 2 points seulement mais, contrairement à l’issue de la fable, c’est quand même le lièvre phocéen qui avait gagné 63/59.
Trois mois et demi plus tard, donc, a sonné l’heure de la revanche. Mais le match aura une résonnance bien plus importante dans le contexte des play-off.

On sait que les trois premiers (hormis les clubs espoirs) obtiennent le droit de disputer cette deuxième phase du championnat contre leurs homologues de la poule Sud-Ouest.
Le gros problème vient du fait que les résultats des équipes concernées entre elles sont pris en compte dans le classement de départ des Play-Off.

A ce jour, le SMUC a déjà validé son billet et Roquebrune est sur une très bonne voie (même en cas de défaite à Marseille). La dernière place se jouera entre Saint Laurent et Annemasse avec probablement un petit avantage à Saint Laurent.
Le SMUC a battu deux fois Saint Laurent et Annemasse plus Roquebrune une fois et compte donc déjà 6 points quel que soit le dernier qualifié. Son total sera de 8 points en cas de victoire demain, de 7 en cas de défaite.

Roquebrune a fait 1-1 avec Saint Laurent, a perdu contre le SMUC et gagné à Annemasse qu’il recevra prochainement.
En gagnant au SMUC, il pourrait donc totaliser 6 points si Saint Laurent se qualifie, 7 si Annemasse se qualifie (et perd au Valgelata). Le « coup » resterait donc jouable pour la suite de la compétition.

En cas de défaite au SMUC, le total ne serait plus que de 5 points  si Saint Laurent se qualifie, 6 si Annemasse se qualifie (et perd au Valgelata).
Perdre deux fois contre le SMUC signifierait donc pour Roquebrune avoir un handicap d’au moins deux points (sans parler du goal-average direct !). En clair, il n’aurait strictement rien à espérer de ces Play-Off !

A l’inverse, les Marseillaises ont certainement fait, elles aussi, leurs calculs. Vaincre samedi soir leur assurerait quasiment une place en NF1 la saison prochaine, ni plus, ni moins. Avec 8 points au début des Play-Off (et le goal-average sur Roquebrune), elles seraient quasiment assurées de terminer les P.O. premières ou deuxièmes et donc d’accéder à l’échelon supérieur.

L’enjeu sera donc énorme pour les deux équipes et plus particulièrement pour Roquebrune. Ce sera en fait un véritable « quitte ou double ».
Marylène et ses partenaires peuvent-elles gagner à Marseille ? Si tel n’était pas le cas, il serait presque inutile de faire le déplacement !

Bien sur, on côtoie la « mission impossible » mais c’est peut-être ce contexte hautement défavorable qui peut permettre à l’équipe de se surpasser, de se sublimer, pour arracher la victoire. Après tout, elle a déjà gagné dans la salle du SMUC et pas plus tard que la saison dernière. Alors pourquoi ne pas croire à l’exploit ?
Le score du match aller, même à l’avantage du SMUC, prouve qu’il n’y a probablement pas un énorme écart entre les deux équipes. Sachant de surcroît, que les Roquebrunoises n’avaient en fait joué que 20 minutes. Le match s’était joué à rien en seconde période et le seul regret à avoir est qu’elles n’aient pas réussi à égaliser. Le match aurait probablement basculé dans l’autre sens. Mais remonter 17 points (sur 19) à une équipe comme le SMUC prouve que les joueuses de Cyril sont capables de repousser leurs limites.

Il faudra simplement qu’elles aillent encore plus loin demain soir en soignant tout particulièrement l’entame de match afin d’éviter d’avoir à livrer une course-poursuite très aléatoire.

samedi 22 février 2014

Roquebrune remporte de haute lutte le derby face à Monaco (77/67)


67 points au match aller, 67 points au match retour, Monaco a fait preuve d’une belle constance dans le derby avec Roquebrune.
La différence, c’est que Marylène et ses partenaires avaient inscrit 68 points à l’aller, arrachant sur le fil une victoire qui ne reflètait pas forcément la physionomie de la rencontre. Et qu’elles ont hissé la mire à 77 pour un succès qui, cette fois, ne souffre aucune contestation.

Il faut cependant souligner en préambule la très belle résistance proposée par les joueuses de J.P.P. (pas Papin, Perez) qui, parfois dominées, n’ont jamais baissé, ni les bras, ni les yeux, et ont fait durer le suspense pratiquement jusqu’au bout. Il faut être deux pour faire un bon match. Ce fut le cas pour le plus grand plaisir des trois « grands témoins » de la soirée, le maire Patrick Cesari, le Président de la Ligue Côte d’Azur Patrick Collette et le Président du Comité des Alpes-Maritimes Yves Crespin.
Le duel des deux Marine Cappelli-Manas et Peglion a tourné à l'avantage de la première
D’entrée, les Roquebrunoises surent éviter l’erreur commise à l’aller où elles avaient manifestement pris le match un peu « à la légère ». Une superbe Pauline (euphémisme) et une opportuniste Veronika permirent à leur équipe de rapidement mener 5/0 puis 7/2 avec notamment un panier de Pauline sur une passe chistera de Marylène. Du grand art.

Cueillies à froid, les Monégasques n’allaient pas tarder à réagir pour revenir à 7/5 (4ème). Le score évoluait ensuite à l’avantage croissant de Roquebrune avec le duo Marylène-Barbara qui faisait feu de tout bois, 14/9, 18/11 et 20/14 au terme du premier quart-temps sur un slalom géant de Barbara au cœur de la défense adverse.

L’indécision régna tout au long du deuxième quart-temps. Monaco trouvait peu à peu ses marques, notamment en défense, et Roquebrune alliait son jeu collectif à… une certaine maladresse à la conclusion. Cyril qui avait largement fait tourner reconstituait peu à peu son cinq majeur pour s’opposer aux velléités adverses. Pauline défiait beaucoup la défense monégasque et se créait ainsi un véritable supplice sur les lancers francs qui restent son « péché mignon ». Roquebrune allait aussi inscrire deux paniers d’école sur des actions Pauline-Marylène, une fois l’une, une fois l’autre à la conclusion avec passes décisives réciproques. Le score progressait régulièrement mais l’écart ne variait guère, aux alentours des cinq points et en définitive un 36/31 pour Roquebrune à la pause.
Dès la reprise on ne voyait plus qu’une seule joueuse sur le terrain : Marine. Et un, et deux, et trois, et quatre… passes décisives  pour chacune de ses partenaires, un panier (bonifié évidemment) pour elle-même et le score enflait brutalement à 50/34 (25ème). Les Asémistes avaient alors assez de ressources pour stopper l’hémorragie et entamer un début de remontée qui les ramenaient à 9 points au terme de ce troisième quart-temps (52/43). Roquebrune tenait certes le bon bout mais on sentait que bien des choses pouvaient encore se produire.

En fait, l’écart allait faire du yo-yo tout au long des dix dernières minutes. Monaco réduisait l’écart à 7 points (47/54) avant un panier particulièrement bienvenu de Pauline (32ème). Marine se déchaînait dans son exercice préféré, le tir longue distance et Monaco malgré tous ses efforts se retrouvait systématiquement éloigné à 10 points, 63/53 (34ème), 71/61 (37ème), 74/64 (38ème). Marylène était un cauchemar pour ses adversaires qu’elle contraignait à faire beaucoup de fautes, obtenant ainsi des lancers francs transformés avec une régularité de métronome, 9/10 !
Le dernier mot restait cependant à Veronika… et Roquebrune pour un 77/67 final conforme à la logique.

Evaluation globale de l’équipe de Cyril : 104. L’un de ses meilleurs « scores » de la saison. De quoi la mettre en confiance avant le déplacement au SMUC, samedi prochain.

Roquebrune bat Monaco 77/67 (20/14, 16/17, 16/12, 25/24)

Marylène 21, Pauline 14, Barbara 14, Marine 13, Veronika 11, Heidi 4, Elena, Sarah, Estelle.

 

vendredi 21 février 2014

Le parfum du derby contre Monaco

Il y aura certainement de l’ambiance ce vendredi au gymnase Valgelata où les basketteuses roquebrunoises accueillent l’AS Monaco pour le compte de la 18ème journée du championnat de Nationale 2 Féminine.

Même si les deux clubs entretiennent des relations très amicales, les matches qui les opposent dans toutes les catégories ont un « parfum » particulier, celui du derby à nul autre pareil.

La semaine dernière ce sont les Cadettes France qui rendaient visite à leurs voisines monégasques. Cette fois ce sont les équipes premières qui seront aux prises avec, de part et d’autre, la même volonté de gagner. Sur la route des Play-Off, Roquebrune ne peut se permettre de gaspiller des points, surtout avant d’aller rendre visite au leader le SMUC la semaine suivante. Pour Monaco, il s’agit de conforter une place en Nationale 2 la saison prochaine. L’équipe de Jean-Pierre Perez a fait un grand pas en ce sens en dominant Venelles lors de son précédent match mais rien n’est encore définitif.

Et puis, planera sur ce match retour l’ombre de la rencontre « aller » remportée d’un tout petit point par Roquebrune, une victoire qui ressemblait fort à un hold-up, il faut bien le reconnaître ! Ce match s’était d’ailleurs poursuivi sur un autre terrain à la suite d’une réclamation monégasque finalement classée sans suite par les instances de la FFBB.

Inutile de dire que les joueuses asémistes viendront chercher leur revanche dans un gymnase Valgelata que certaines connaissent comme leur poche pour avoir porté le maillot roquebrunois. On pense notamment à Jezabel Richard et Marianne Cipan qui sont aujourd’hui des atouts majeurs du groupe de Monaco mais aussi à Melissa Montay, aux sœurs Prevot-Darville et à Caroline Hocquard.

Même si elle est un peu en difficulté actuellement, l’équipe monégasque a prouvé tout au long de la saison qu’elle avait largement sa place en Nationale 2, parvenant à jouer les yeux dans les yeux avec quasiment tous ceux qui l’ont battue. Le bilan de 8 victoires pour 9 défaites est tout à fait satisfaisant pour un club promu et l’on se souviendra que Monaco avait même occupé la tête du classement en début de saison.

Pour sa part, Roquebrune accomplit un parcours qui n’est finalement pas si éloigné de la saison dernière avec, à ce jour, 13 victoires pour 4 défaites et une seconde place derrière le SMUC. Les dirigeants auraient sauté de joie voici quelques années devant un tel bilan mais évidemment il y a eu entre-temps la fantastique épopée de l’an dernier et le titre de champion de France qui font (presque) paraître fades les résultats de cette saison. Ces derniers temps, l’équipe a paru moins souveraine avec la grosse « gifle » reçue à Saint Laurent mais elle a su se ressaisir face à Lyon et voudra le confirmer contre Monaco.

Bref, tous les ingrédients sont réunis pour une grande soirée sportive qui débutera à 20H30.

samedi 8 février 2014

Roquebrune lime les crocs de Lyon (63/56)

Le match des deuxièmes entre Roquebrune et Lyon s’inscrivait dans le contexte très particulier de la déroute subie une semaine auparavant par les Roquebrunoises à Saint Laurent. L’équipe de Cyril allait-elle être capable de redresser la tête ?

Il fut dans un premier temps bien difficile de répondre à cette question dans la mesure où Barbara, Sarah et Marylène restaient sur le banc au coup d’envoi.
Sarah a déstabilisé la défense lyonnaise
Peut-être pour « brouiller les cartes », Cyril avait en effet décidé de démarrer avec un cinq inédit composé d’Elena, Marine, Heidi, Pauline et Veronika.

Un cinq qui allait surtout éprouver de très grosses difficultés en défense avec beaucoup de rebonds défensifs perdus. Il est vrai que Lyon, en face, alignait une équipe très physique avec de jeunes joueuses sautant sur tout ce qui bougeait. Pourtant les Roquebrunoises faisaient front avec abnégation et « tenaient » leurs adversaires. Roquebrune menait 6/5, se faisait passer 9/6 sur une rapide contre-attaque (8ème) et Lyon terminait le premier quart-temps en trombe avec un panier bonifié lui donnant un avantage de 16/8. Entre-temps, Barbara avait succédé à Elena. Une Barbara qui, dès le début du deuxième quart-temps, commençait à marquer le match de son empreinte. Mary aussi était revenue et bientôt Sarah qui ne tardait pas à signer un panier bonifié. En quatre minutes Roquebrune refaisait son handicap  et Mary égalisait à 20 (14ème). Sarah replaçait son équipe devant (222/21), Pauline marquait dessous sur un caviar de Barbara et Vera y allait de son panier au terme d’une remarquable action collective (26/21). Barbara et Mary s’entendaient comme larronnes en foire et le score « grossissait » à 30/23 (19ème) et 34/25 à la pause après qu’Estelle eut à son tour fait son apparition.
Roquebrune reprenait le match avec Barbara, Sarah, Pauline, Mary et Marine. Laquelle ne tardait pas à marquer . Tout doucement l’équipe de Cyril creusait l’écart, quasiment point par point, 36/25, 40/27, 43/31 (26ème) avec une Pauline héroïque au sein de la défense adverse.

L’écart se stabilisait et le match avait tendance à se durcir légèrement. Roquebrune tenait bon et confortait son avantage dans les derniers instants de ce troisième quart-temps sur un slalom de Barbara et un panier au buzzer de Marine (47/35).
La victoire se dessinait, certes, mais elle était loin d’être acquise.

De fait, les jeunes Lyonnaises se déchaînaient à l’entame des dix dernières minutes et effaçaient la moitié de leur retard, 49/43 (34ème). Le match pouvait d’autant plus basculer que Pauline et Marylène étaient à 4 fautes… ce qui n’était pas une bonne nouvelle !
Malgré Pauline opportuniste et une démoniaque Sarah, Lyon sortait les crocs et « recollait » à 52/51 (37ème) sur un panier bonifié. Le suspense montait de plusieurs crans. Mary sur deux lancers transformés dans un silence de cathédrale puis Sarah inégalable redonnaient un peu d’air à leur équipe, 56/51 (38ème).

Dans les tribunes, Jana menait la chorale des jeunes supportrices avec une rare efficacité. Roquebrune s’accrochait à son frêle avantage avec une énergie digne d’éloges devant des Lyonnaises remontées à bloc.  Mary quittait définitivement le terrain à un peu moins d’une minute et demie du terme, relayée par Heidi. Barbara provoquait et obtenait deux lancers convertis sans trembler, 57/51 à 40 secondes de la fin. Lyon marquait immédiatement derrière.
Les visiteuses écopaient d’une « anti-sportive », deux lancers francs de Barbara et une possession mal utilisée. Barbara était ensuite « séchée » et se «vengeait » avec deux lancers mais Lyon répliquait par un panier bonifié, 61/56 à 8 secondes de la fin.

Finalement, Barbara, encore et toujours elle, clôturait le score sur deux lancers. 63/56. L’équipe de Roquebrune est toujours vivante…

Roquebrune bat Lyon Espoirs 63/56 (8/16, 26/9, 13/10, 16/21)

Pauline 15, Marylène 14, Sarah 14, Barbara 12, Marine 4, Heidi 2, Veronika 2, Elena, Estelle.

vendredi 7 février 2014

Roquebrune-Lyon (Espoirs) : un tournant de la saison

Après avoir pris leur revanche sur Saint Jean de Muzols qui les avait battues à l’aller, les basketteuses roquebrunoises vont tenter ce samedi de faire de même avec les Espoirs de Lyon contre lesquelles elles s’étaient inclinées voici très exactement deux mois.

Entre temps, bien de l’eau a coulé sous les ponts, une eau qui a provoqué un véritable naufrage samedi dernier à Saint Laurent du Var. 92 à 57, le score est sans appel et, malheureusement, il est le parfait reflet du « non-match » livré par les joueuses de Cyril Lecocq.
La question qui se pose désormais est très simple : s’est-il agi d’un « accident de parcours » comme quasiment toutes les équipes en connaissent, à un moment ou un autre de la saison, ou bien est-il le signe annonciateur d’une lente mais inéluctable « descente aux enfers » ?

Il est évident que l’équipe roquebrunoise n’est plus aussi souveraine, depuis le début de l’année, qu’elle avait pu l’être tout au long de 2013 avec notamment, fin novembre, un superbe succès à Annemasse et une autre victoire à Venelles.
Roquebrune a certes gagné ses trois premiers matches de 2014 (face au BO Savoie et Saint Jean de Muzols à domicile, au Cavigal de Nice en déplacement) mais avec de réelles difficultés, notamment à Nice où Veronika Matajova avait signé le panier de la victoire à l’ultime seconde. La déroute de Saint Laurent a confirmé, comme on dit en langage boursier, cette tendance « baissière ».

Dans ce contexte, le match de ce samedi servira de révélateur. Les Espoirs lyonnais sont en effet actuellement troisièmes (juste derrière Roquebrune) et elles ne seront probablement pas loin du titre de championnes de France de leur catégorie. C’est en tout cas ce que pense, à juste titre, l’entraîneur de Monaco Jean-Pierre Perez, dont l’équipe a été elle aussi laminée la semaine dernière (85/45).
Qui plus est, les Roquebrunoises ont toujours été en difficulté face à de jeunes joueuses qui allient le plus souvent la technique  et le physique. Et la différence pourrait se faire sur ce dernier point tant les Roquebrunoises en ont manqué à Saint Laurent.

Mais, inversement, il fallait peut-être une bonne « claque » pour réveiller un groupe qui accumulait les succès et s’était peut-être un peu laisser « griser ».

L’échec de la semaine dernière ne compromet pas les chances de qualification aux Play-Off. La marge de trois points sur Saint Laurent, quatrième (et actuellement troisième qualifié puisque Lyon ne compte pas dans ce classement) reste importante. Par contre une nouvelle défaite pourrait remettre pas mal de choses en question d’autant que Saint Laurent gagnera probablement à Meyzieu, lanterne rouge.
Bref, ce match contre Lyon pourrait constituer le tournant de la saison. D’où son extrême importance.

Rappelons que la rencontre débutera à 17 heures.

dimanche 2 février 2014

Naufrage à Saint Laurent (57/92)

On attendait un derby passionné dans la lignée de ceux qui, depuis plusieurs saisons, l’avaient précédé. Il l’a été. Mais d’un seul côté.

Les Laurentines emmenées par une époustouflante Elodie Demortier haut, très haut dans la stratosphère, ont fait absolument ce qu’elles ont voulu face à une équipe roquebrunoise dont on ne peut même pas dire qu’elle a livré un mauvais match. Elle ne l’a (quasiment) pas joué du tout.
"Mamie" Heidi a été l'une des rares à surnager
Au bout de cinq minutes seulement l’affaire était quasiment pliée, Saint Laurent menait 15/1 ! Même lors du  funeste match contre le SMUC au gymnase Valgelata voici trois mois, cela n’avait pas été aussi terrible. Il fallut en fait attendre cinq minutes et demie pour voir – enfin – le premier panier roquebrunois inscrit par Veronika. Jusqu’alors, les Roquebrunoises semblaient s’être fixées comme objectif de rater le plus grand nombre possible de tirs. Avant celui réussi par Veronika, on en était déjà à 0/8 alors qu’à l’inverse les joueuses de Crystel Jouandon tiraient un véritable feu d’artifice.

Le score enflait ensuite à 21/5 (7ème) avant que Roquebrune ne parvienne à stopper l’hémorragie et à se refaire un brin de santé pour atteindre la fin du quart-temps à 28/11. C’était déjà quand même un sacré handicap à remonter.
Un slalom de Barbara à la reprise parut signifier un déclic. En fait… ce ne fut qu’une étincelle insuffisante pour allumer le feu. Défense aux abonnés absents, adresse ou plutôt maladresse consternante et bien vite la barre des +20 était atteinte pour une équipe laurentine qui donnait parfois l’impression d’être à 6 sur le terrain. Tant bien que mal Roquebrune allait toutefois parvenir à stabiliser l’écart avec, dans les derniers instants, un inédit duo de pivots Heidi-Estelle. 47/28 à la pause.

L’écart de 19 points étant exactement identique à celui du fameux match contre le SMUC, les plus optimistes – dont Cyril - pouvaient se dire que l’équipe roquebrunoise avait désormais un sacré challenge à relever.
Eh bien non. En quatre minutes, Demortier diabolique à mi-distance scellait définitivement le sort de la rencontre en portant l’avance de Saint Laurent à 28 points (60/32). Il n’y avait désormais plus rien à espérer sinon éviter l’humiliation totale des cent points qui se profilait à l’horizon.

Au terme du troisième quart-temps (76/43), Saint Laurent était pile poil dans le bon timing. Les Roquebrunoises allaient cependant un peu mieux défendre (ce qui n’était pas bien difficile au regard des trente minutes précédentes !) pour contenir leurs adversaires à 92 points, elles mêmes retrouvant quelques (pales) couleurs en attaque à l’image d’une splendide combinaison Elena-Estelle ou encore d’une Marylène de devoir ou d’une fière Heidi . Au final 92/57.
Les plus optimistes diront qu’il vaut mieux perdre une fois de 30 points que trois fois de 10. Mais quand même…

Reste à savoir si cette déroute est un simple accident de parcours comme la plupart des équipes en subissent au moins une fois par saison ou si elle est le signe précurseur d’une période de grands froids auxquels on  n’était plus habitué depuis bien longtemps. Certaines joueuses ont paru physiquement « à la rue » mais l’impression a – peut-être – été amplifiée (et donc déformée) par le rythme fou des Laurentines.

Le prochain match de samedi face à Lyon devrait permettre d’y voir un peu plus clair.

Saint Laurent bat Roquebrune 92/57 (28/11, 19/17, 29/15, 16/14)

Marylène 16, Pauline 12, Heidi 8, Veronika 5, Barbara 5, Marine 4, Elena 3, Sarah 2, Estelle 2