Samedi soir vers
21H15, le gymnase d’Annemasse a été pendant environ 6 minutes
« délocalisé » à Tours où, voici bientôt six mois, nos basketteuses avaient conquis de superbe
façon le titre de championnes de France.
On en était à la 23ème minute d’un match très
indécis au cours duquel Marylène et ses partenaires qui avaient compté jusqu’à
10 points d’avance suaient sang et eau pour résister à une équipe savoyarde
surmotivée.
Peut-être crispées par l’enjeu d’une rencontre qu’elles
devaient absolument gagner, les joueuses d’Annemasse avaient en effet eu
beaucoup de mal à trouver la bonne carburation face à une équipe de Roquebrune
emmenée par une Barbara des grands soirs qui menait rapidement 7/2. Annemasse
recollait 6/7 en profitant de quelques erreurs adverses, Mary relançait (9/6 (5ème),
Barbara et Sarah frappaient de loin bientôt imitée par l’incontournable Marine
et le premier quart-temps s’achevait sur une action collective d’école conclue
par Marylène (24/14).
Le réveil savoyard sonnait dès l’entame du deuxième
quart-temps avec un 5/0… auquel répondait un 5/0 de Roquebrune (29/19, 12ème).
Le souci venait de Marylène sanctionnée pour la troisième fois mais l’équipe de
Cyril parvenait à limiter la casse et gardait un avantage de oscillant entre 6
et 8 points, 29/23 (14ème), 34/26 (16ème). Il suffisait
alors d’un peu de relâchement en défense notamment sous les panneaux avec
beaucoup (trop) de rebonds défensifs perdus pour permettre à Annemasse de
revenir à portée de fusil, 30/34 (17ème). Coup dur : Sarah touchée à une main sur un violent coup
qui laissait les arbitres de marbre devait définitivement quitter le terrain et
les Savoyardes, portées par leur public, passaient finalement devant 35/34 à
une minute de la pause. Dans les derniers instants, cependant, Marylène
remettait son équipe devant 38/37 mais, évidemment, tout restait à faire.
A la reprise Cyril innovait en lançant Elena à la place de
Sarah aux côtés de Barbara, Veronika, Pauline et Marylène. Tant bien que mal
Roquebrune se redonnait une minimale marge de sécurité grâce à Marylène et le
duo Barbara-Pauline s’entendant comme larronnes en foire (42/37 (21ème),
46/40 (23ème). La 4ème faute sifflée à Marylène ne
faisait même pas bouger un sourcil à Cyril qui gardait sa confiance au cinq en
place. C’était le bon choix.
Sous la conduite d’Herbert Von Cousin, Roquebrune allait
alors interpréter à sa façon une chevauchée des Walkyries que n’aurait pas
reniée Richard (Wagner). Cela partait dans tous les sens, Veronika était
insaisissable, Elena et Barbara se dédoublaient pour poser d’insolubles
problèmes à la défense adverse et Pauline et Marylène ratissaient large sous
les panneaux. Alors qu’Annemasse restait scotché à 42 points, Roquebrune
enquillait à tout va pour un 12/0 qui, devant un jury d’assises, aurait mérité
perpétuité tant le « crime » était avéré. 62/42 et en définitive
62/44 à l’entame du dernier quart-temps, seul un tremblement de terre aurait pu
stopper cette équipe roquebrunoise complètement retrouvée qui venait de
réaliser quelques minutes d’anthologie. Quelques minutes de plus devrait-on
dire.
Dans le money-time Annemasse allait quand même parvenir à
redresser la tête et à refaire une (petite) partie de son retard face à des
Roquebrunoises qui commençaient à peiner physiquement face aux assauts adverses
et notamment une certaine Stéphanie Pognon que l’on a (re)revue - elle a porté
les couleurs de Roquebrune il y a plus de dix ans et elle était venue la
semaine précédente au gymnase Valgelata contre Monaco - avec un immense
plaisir.
A l’arrivée un net succès 77/63 à comparer à celui de l’an
dernier à pareille époque.
Il est bien certain qu’il faudra être très très fort cette
saison encore pour s’opposer à l’équipe roquebrunoise du troisième quart-temps,
une équipe qui a dû faire sans Sarah
durant plus d’une mi-temps et qui s’est offert une évaluation globale de
100 ! Elle avait fait mieux la semaine précédente mais c’était contre le
dernier Meyzieu. Là, c’était à Annemasse, l’un des « gros bras » du
championnat.
A noter enfin que Barbara a signé son premier double (17
points, 10 passes décisives) et a même frôlé le triple double à deux rebonds
près ! Coïncidence, vous avez dit coïncidence ?
Mais le colossal travail de Marylène, l’abnégation de
Pauline, les fulgurances de Veronika, les éclairs de Sarah, la place prise par
une Marine décidément de plus en plus épatante et une Elena en train de changer
de dimension méritent également un énorme coup de chapeau. Auquel, évidemment ,
on associera un Cyril impressionnant de sérénité. On serait tenté
d’ajouter : parce que son équipe le vaut bien !
Roquebrune bat Annemasse 77/63 (24/14, 14/23, 24/7, 15/19)
Marylène 18, Barbara 17, Pauline 17, Veronika 12, Sarah 6,
Marine 5, Elena 2, Amandine
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