Il est un peu plus de 7 heures et à travers les « mailles »
du rideau roulant qui n’est jamais totalement baissé on aperçoit les premières
lueurs du soleil encore caché à l’horizon se réflétant sur la mer.
On monte le rideau et un ciel pur d’azur apparaît, prémices
d’une nouvelle très belle journée.
On allume alors la radio et la nouvelle vous frappe de plein
fouet. Florence Arthaud, Camille Muffat, Alexis Vatine sont morts dans un
terrible accident. Trois êtres humains s’en sont allés, trois grands sportifs
nous ont quittés à jamais.
Vu mon âge, c’est Florence Arthaud qui m’a le plus longtemps
accompagné, un nom qui revenait régulièrement à la une de l’actualité au gré
des grandes épreuves de voile. Elle avait sans doute eu mille occasions de
mourir, minuscule silhouette au milieu des plus grands océans dont elle avait
toujours su dompter les colères.
Comme tout le monde j’avais suivi les parcours d’Alexis
Vatine aux Jeux Olympiques avec ces dénouements qui avaient fait tant couler d’encre
et remis au premier plan l’influence décisive que peut avoir un arbitre (ou
deux !) sur le dénouement d’une compétition sportive.
Comme tout le monde j’avais été « Camille » voici
trois ans lorsque qu’elle était montée au firmament de son sport un jour à
Londres.
Et puis Camille était Niçoise et moi qui ne suis plus très
jeune (doux euphémisme !), j’ai été fier qu’elle représente si bien la
jeunesse de notre Côte d’Azur que l’on dit vouée à la vieillesse.
Le sport français est en deuil et dans notre région nous
sommes plus particulièrement en deuil de cette belle jeune femme qui aurait eu
toute sa place dans le basket féminin dont notre club s’efforce depuis tant de décennies
de défendre les valeurs.
Nous penserons fortement samedi à Florence, à Alexis, à
Camille.
L.P.
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